matin frais, pluie fine
s’écoulant imperceptiblement
sur ma peau et mes vêtements
minuscules flèches ne freinant pas
l’avancée vers le jour que le temps
se dépêche d’ôter de mes yeux
si
dans de l’encre de gravier
aux petites flaques réfléchissantes
source sombre qui éclaire
je ne trempe mes sens
et dans la soif, le vent que je hume
dans les danses, les deuils, les dérives
les arômes, les murs, les fissures
le temps est mon appât